Gagner pour rester dans la course au podium.
Le compte à rebours a commencé pour Hossem El Badri et les siens. Quatre matches restent à jouer et le rideau tombera sur une saison à oublier. Trois rencontres sur les quatre, loin du Stade Taieb Mhiri. L’OB aujourd’hui à Radès, l’Espérance après, également, au Stade Hamadi Agrebi de Radès (5e journée retour) et enfin l’USM dans son arène (7e et dernière journée). Un seul match à Sfax contre l’UST lors de la 6ejournée. Si mathématiquement tout rêve pour le sacre est fini et que la deuxième place est elle aussi hors de portée, la seule petite lueur d’espoir qui subsiste concerne la 3e place qui donne un billet pour la Coupe de la CAF. Logiquement, cette chance très minime pour ne pas dire impossible s’évaporera, elle aussi, définitivement, en cas de faux pas (nul ou défaite) face aux Béjaois. Hossem El Badri n’a donc d’autre choix que de tout tenter pour engranger trois nouveaux points après le succès tiré par les cheveux contre les «Jaune et Noir» de Ben Guerdane. Pointé du doigt après la première mi-temps catastrophique face à un Nidhal Khiari qui a été meilleur stratège dans un duel à enjeu crucial avant de s’incliner en seconde période, vivement critiqué pour ne pas avoir eu la forte personnalité d’imposer le jeune Sabri Ben Hassen dans les buts à la place de Aymen Dahmen qui se prépare à faire ses bagages pour rejoindre son nouveau club EL Hazm saoudien, le technicien égyptien est plus que jamais dans le collimateur. Soit il continue sa remontée au classement avec un nouveau succès cet après-midi face à un OB qui n’a plus les dents longues et qui aligne les défaites en championnat après avoir obtenu la Coupe de Tunisie, soit il se résigne à reconnaître qu’il a fait un pari perdant en prenant en main un CSS qui n’est plus que l’ombre de lui-même et que le mieux serait pour lui de s’appuyer sur la clause libératoire de son contrat pour le rompre avant l’échéance du 30 juin 2024. Les nombreux enseignements que Hossem El Badri a tirés du match contre l’USBG ont fini par le convaincre d’abandonner le 4-4-2 plat pour un 4-2-3-1 mieux équilibré qui stabilise la zone-clé qu’est le milieu de terrain et offre plus de solutions en attaque. D’où la nécessité d’apporter du sang neuf à son équipe et de titulariser dès le départ un joueur aussi vif et remuant que le jeune Youssef Becha. Un joueur de talent qui a tous les atouts de devenir le petit génie créateur de ce CSS en panne ahurissante d’arguments offensifs. Au CSS, l’heure des matches de rodage en cette fin de saison pour des jeunes comme Sabri Ben Hassen, Ahmed Ajjel, Fares Néji, Sakrafy a bel et bien sonné en attendant de les entourer par des recrues poids-lourds durant le mercato d’été pour le début d’une ère nouvelle.